Graves de Vayres, L’esprit des dex rives

Les Graves de Vayres sont l’une des appellations les moins connues du Bordelais (il en existe plus de 50). De petite superficie (700 hectares, mais 525 hectares actuellement en production en raison de l’expansion urbaine et de l’arrachage des vignobles), l’appellation Graves de Vere est pourtant l’une des premières appellations d’origine protégées du bordelais – en 2027 elle aura déjà ce statut depuis 100 ans.

Informations historiques

L’histoire de la vinification dans la région est en fait bien plus ancienne. Vraisemblablement en 50 avant JC. Les Romains fondèrent une colonie sur son territoire, qui se trouvait à l’intersection stratégique de la route reliant Bordeaux et Lyon et de la rivière Dordogne, une voie navigable importante. Plus tard, à ce carrefour, appelé Varatedo, qui signifie « grand passage », se forma un village de pêcheurs, potiers et artisans, qui commencèrent probablement à cultiver les premières vignes.
Le Moyen Âge fut une période importante pour la région, tant sur le plan viticole que politique. De 1154 à 1453, la Guyenne est sous influence anglaise, faisant de l’actuelle appellation Graves de Vayres un lieu stratégique. Haut lieu historique moderne de l’appellation, le Château de Vayres, est devenu une forteresse militaire et le théâtre de nombreuses batailles. Dans la seconde moitié du XIVe siècle, le souverain de ce château fut autorisé par le roi anglais Édouard Ier à organiser des foires trois fois par an, ce qui renforça l’importance de la région et favorisa la commercialisation de ses vins.
A la fin de la guerre de Cent Ans, la région redevient française, et le futur roi Henri IV cède le château de Vayres au vicomte de Gourgue, dont la famille en est propriétaire jusqu’au début du XXe siècle.
Sa position géographique avantageuse en tant que carrefour commercial et sa riche histoire (comme mentionné ci-dessus, la région était à la fois sous les couronnes française et anglaise) ont fait de Graves de Vayres une région viticole importante et réputée. Déjà au 19ème siècle, les vignerons remarquaient le caractère unique des sols de graviers locaux et utilisaient le terme « Graves de Vayres », « graviers du pays de Vayre », pour souligner les caractéristiques que les vins locaux acquièrent précisément grâce à ces sols.
Le Syndicat Viticole des Graves de Vayres a été créé en 1926 dans le but de breveter l’appellation, ainsi que de limiter et protéger territorialement les zones de graves proches de la ville de Vayres et celles situées sur le plateau d’Arvayres. D’ailleurs, si l’on prend en compte ce fait, le nom existe depuis près de 100 ans. Cependant, cela n’a pas été possible de le faire tout de suite, car Le Syndicat Viticole des Graves de Bordeaux, qui réglemente l’appellation Graves sur la rive gauche de la Garonne, a contesté l’utilisation d’un nom aussi similaire, craignant une confusion. Le 11 février 1928, le tribunal civil approuve le nom de Graves de Vayres, ce qui signifie une reconnaissance du caractère unique de la région.
L’appellation géographique définitive et officiellement protégée Graves des Vayres apparaît sur la carte des vins de France le 31 juillet 1937.

L’esprit des dex rives – « l’esprit de deux rives », un terroir unique

C’est ainsi que les vignerons eux-mêmes et le président de l’association des vignerons de Graves de Vayres, Yves Glotin, caractérisent l’appellation.
Elle est située sur le plateau de l’Entre-Deux-Mers, une zone située entre deux rivières : la Dordogne et la Garonne. Plus précisément encore – au détour de la Dordogne, sur sa rive gauche. Sur la rive droite, juste en face, se trouvent les noms célèbres de la rive droite (non seulement la Dordogne, mais aussi Bordeaux) : Saint-Emilion, Pomerol, Fronsac et Canon-Fronsac. C’est pourquoi une définition aussi vaste – « l’esprit des deux rives » – caractérise parfaitement les particularités du terroir de Graves de Vayres :

  • Sols graveleux en référence à des sols connus de composition similaire en Médoc, Graves et Pessac-Léognan
  • L’influence de la proximité de la rivière, qui rappelle la rive droite de la Dordogne

Mais ces deux caractéristiques diffèrent encore des caractéristiques correspondantes de régions plus connues :

  • Climat – la proximité du fleuve influence le climat de la région (qui est généralement caractérisé comme océanique), modérant les températures en hiver, apportant de la fraîcheur en été et du brouillard matinal en automne, ce qui permet la production de riches cépages blancs pour la production de vins doux.
  • Caractéristiques du sol – les graviers des Graves de Vayres ont été lavés par la Dordogne du Massif Central, et non par la Garonne des Pyrénées, comme par exemple dans le Médoc. Ces sols graveleux ne sont donc pas de composition identique. De plus, le gravier se retrouve davantage en profondeur qu’en surface.

Pour en savoir plus sur le terroir

Une composition de sol unique qui confère des caractéristiques uniques aux vins rouges comme aux vins blancs :

  • un mélange de graviers apportés par la Dordogne, de galets, de sable et d’argile. Cette composition affecte directement (et favorablement) la nutrition de la vigne en substances minérales et la maturation des raisins – les graviers sont chauffés sous les rayons du soleil pendant la journée et se refroidissent lentement le soir, permettant aux cépages rouges de mieux mûrir, et les cépages blancs reçoivent une minéralité expressive de sa composition chimique. De plus, ces sols de graviers assurent un bon drainage et évitent les excès d’humidité, qui obligent la vigne à développer son système racinaire plus en profondeur, derrière la source d’eau. Et en traversant différentes couches de sol, les racines absorbent non seulement de l’eau, mais aussi des minéraux, qui se refléteront ensuite dans le goût des raisins.
  • La teneur modérée en argile du sol permet à la vigne de recevoir une quantité d’humidité limitée, optimale pour la maturation des raisins et suffisante pour l’existence de la vigne lorsqu’elle se concentre sur la maturation des raisins, et non sur sa propre survie
  • Les grès à fer, typiques de la région, ainsi que les sols graveleux-sableux, apportent une composition minérale particulière du sol, qui se reflète dans le profil organoleptique riche et varié des vins
  • .

Caractéristiques climatiques de la région :

  • Son type est défini comme « océanique tempéré », car elle est influencée par la rivière Dordogne et l’océan Atlantique
  • La proximité de la rivière permet d’atténuer l’écart de température entre le jour et la nuit, ce qui favorise une maturation homogène des raisins
  • En cas de chaleur et de sécheresse, l’humidité de la rivière permet de réduire la température ambiante et de maintenir l’acidité des baies
  • De manière générale, ce climat assure une maturation lente des raisins, avec l’accumulation d’un riche bouquet d’arômes, une excellente concentration et profondeur, tout en maintenant l’acidité des baies nécessaire à un vin équilibré

Ce terroir donne naissance à des vins particuliers qui absorbent « l’esprit des deux rives », alliant la structure et la minéralité des vins de la Rive Gauche de Bordeaux, grâce aux graviers du sol, avec la jutosité et la douceur des tanins des vins de la Rive Droite, grâce au climat tempéré et à la prédominance du Merlot dans l’assemblage.

Dans le prochain article, je parlerai davantage des vins de la région et donnerai quelques exemples.

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Quels vins de Bordeaux sont les plus uniques ? Les Grands Crus Classés rouges du Médoc , tanniques et puissants, conçus pour vieillir pendant des décennies ? Les Premiers Grands Crus de Saint-Émilion, profonds et veloutés, et les vins de Pomerol, qui acquièrent au fil des ans une complexité aromatique incomparable ?

Bien que les Grands Crus Classés, très coûteux, soient généralement la fierté, le moteur et la principale renommée de toute la région, ils représentent environ 3 % du volume total des vins de Bordeaux. Le Bordeaux Clairet, dont il sera question dans cet article, n’en produit que 0,7 %.

Qu’est-ce qu’un « clairet » ?

Ici, il y a quelques subtilités. En gros, ces termes désignent le même type de vin, mais si on les considère d’un point de vue historique et moderne, on peut souligner quelques nuances.
Selon les spécifications officielles, le terme « claret » s’applique aux vins rouges et « clairet » aux vins rosés foncés. « Claret » est le nom historique des vins rouges de Bordeaux, avec la robe plutôt pâle, contrairement aux vins modernes, où « clairet » désigne une catégorie particulière et unique de vins rosés foncés, produits uniquement à Bordeaux.

Rappel historique

Après le mariage d’Aliénor d’Aquitaine et d’Henri Plantagenêt (futur roi d’Angleterre), les relations commerciales entre la France et l’Angleterre commencèrent à se développer. Pendant trois siècles, les Anglais approvisionnèrent leur patrie en barriques de « claret français », terme qu’ils auraient créé en combinant le gascon « vin clar » et le latin « vinum clarus ». Cette boisson, obtenue au Moyen Âge par la cofermentation de raisins rouges et blancs, était sensiblement différente du « vin noir » de Cahors ou de Bergerac. Au XIIIe siècle, le port de La Rochelle devint propriété de la couronne de France, et le roi d’Angleterre accepta d’accorder à la France des tarifs douaniers et taxes avantageux sur le vins de bordeaux, tant apprécié de la population anglaise, ce qui incita les vignerons bordelais à accroître considérablement leur superficie viticole. Après la bataille de Castillon, qui mit fin en 1453 à la guerre de Cent Ans entre l’Angleterre et la France, cette dernière s’appropria de nouveau l’Aquitaine et l’accès à l’océan, ce qui poussa les vignerons à chercher de nouveaux débouchés pour leurs vins dans les pays d’Europe du Nord. Mais les Anglais étaient habitués à ce vin facile à boire et l’appréciaient beaucoup, et sa production se poursuivit (bien que déclinant progressivement), malgré la prédominance des vins rouges et blancs. Faut-il rappeler que ce célèbre classement de 1855 a placé les Grands Crus rouges du Médoc au premier rang et en a fait un symbole de Bordeaux. Mais les vins de Bordeaux doivent leur renommée et leur prestige au clairet et à son exportation vers l’Angleterre.
Jusqu’en 1950, le clairet est resté dans l’ombre, voire a été totalement inconnu. Mais c’est au milieu du XXe siècle que le célèbre œnologue bordelais Émile Peynaud, en collaboration avec le premier président de la coopérative viticole de Quinsac, Roger Amiel, a mis au point une méthode de production de clairet moderne, suscitant un intérêt croissant pour ce vin et a relancé sa production. La ville de Quinsac est aujourd’hui considérée comme la capitale du clairet.

Technologies de viticulture et vinification

Selon les préférences, le clairet est caractérisé comme un vin rosé foncé, ou rosé avec une macération plus longue. Ou comme un vin rouge léger, un vin rouge avec une macération plus courte. Ou encore comme un « vin entre le rouge et le rosé ». Mais contrairement au véritable rosé, seuls six cépages rouges sont autorisés pour le clairet (alors que le rosé autorise les cépages blancs en quantités très limitées) :

  • Merlot
  • Cabernet Sauvignon
  • Cabernet Franc
  • Carménère
  • Malbec
  • Petit Verdot

Les raisins destinés au clairet peuvent provenir de toute la vaste région bordelaise, sans se limiter à une sous-région particulière.
Les cépages les plus utilisés pour ce type de vin sont le Merlot, le Cabernet Sauvignon et le Cabernet Franc. Ils sont éraflés (ce qui permet d’ouvrir la peau et de libérer le jus incolore). Ils sont ensuite placés dans un cuve de fermarntation neutre et laissés macerer à basse température, empêchant ainsi les levures de travailler et de déclencher la fermentation. Cette macération libère principalement les composantes aromatiques vives et purement fruitées, ainsi que les anthocyanes qui donnent sa couleur au jus, plutôt que les tanins, plus facilement libérés pendant la fermentation, au contact avec l’alcool produit par les levures. Ce processus peut prendre environ deux jours, contre quelques heures pour le rosé.
Le jus est alors coloré en pourpre, rose foncé ou fuchsia, riche en composantes aromatiques et d’un minimum de tannins. Ensuite, il commence la fermentation alcoolique sous l’action des levures pour devenir un vin. Il n’existe aucune exigence minimale quant à la durée ou au type de vieillissement (uniquement en cuves inox neutres ou élevage obligatoire en fûts) pour le clairet (à l’exception d’une commercialisation au plus tôt le 31 décembre de l’année en cours). Cependant, ces vins ne sont pas élaborés pour de longues années de vieillissement et ne présentent pas les caractéristiques nécessaires à un vieillissement en fûts ; leur élevage est donc limité à des contenants neutres.

Profil organoleptique et accords mets et vins

Le résultat est un vin à mi-chemin entre un rouge léger et un rosé, moins tannique que le premier, mais plus intense et vineux que le second, avec des tannins présents mais au niveau relativement bas. Généralement de couleur framboise ou fuchsia, les clairets présentent un riche bouquet fruité (fraise, framboise, cerise mûre), parfois rehaussé de notes florales. Il est recommandé de servir le Clairet à 8-10 degrés, soit un peu plus frais qu’un vin rouge léger (comme le Beaujolais régional à 12 degrés), mais légèrement plus chaud qu’un rosé classique (5-7 degrés). Ainsi, le Clairet conserve sa fraîcheur et révèle pleinement son bouquet.
Une autre caractéristique de ce Bordeaux unique est sa polyvalence. Le Clairet se marie parfaitement avec de nombreuses entrées estivales : gambas grillées (pour ceux qui l’apprécient, même avec du chorizo ou du bacon), thon grillé, salade grecque, pizza, poulet ou veau à la viande blanche… Il suffit de laisser libre cours à votre imagination.
Au fait, un fromage frais et peu affiné conviendra parfaitement à un clairet. Comme je l’ai dit dans mon article sur les accords vins et fromages, l’association « fromage + vin rouge » est une tradition historique, héritée de la vie à la campagne, où les paysans déjeunaient avec du pain, du fromage et du vin rouge dilué, faible en alcool et en tannins. Aujourd’hui, le Clairet peut parfaitement jouer le rôle de boisson plaisant et pas tannique, accompagné de brie jeune, de mozzarella et de tomates, de fromage de chèvre frais ou d’emmental. Quoi qu’il en soit, le Clairet est un véritable vin d’été, qui peut être servi plus frais, plus comme un vin rouge, et qui accompagne à merveille les chachliks (spécialité russe du barbecue), des apéritifs légers et même les fruits.

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Médoc Blanc sera sur les étiquettes en 2026

Saviez-vous qu’historiquement il n’y avait pas que des vins du Médoc rouges, mais aussi des blancs ? La production de vins blancs dans cette appellation symboliquement « rouge » est connue depuis le début du XVIIIe siècle, cependant son volume n’était pas constant.
Les sols graveleux remontés à la surface par les Hollandais, qui drainèrent les marais du Médoc pour faciliter le commerce maritime dans l’estuaire de la Gironde, conviennent mieux aux cépages rouges tardifs comme le Cabernet Sauvignon, et la région est progressivement devenue synonyme de vins rouges charpentés et tanniques, de longue garde.
En 1936, les appellations d’origine protégées (AOC) Médoc et Haut-Médoc sont officiellement enregistrées, mais uniquement pour les vins rouges. Les fameux vins blancs du Médoc n’étaient pas pris en compte par le cahier des charges. Les vignerons des petites appellations continuent à produire des vins blancs sous leur propre appellation, mais en 1960 l’INAO l’interdit, obligeant les vignerons à indiquer « Bordeaux Blanc » sur les étiquettes.
Ainsi, de 17 000 hectolitres en 1930, la production de vins blancs du Médoc est tombée à 1 800 hectolitres en 1969. Aujourd’hui, grâce à la demande croissante en vins blancs et à la volonté des vignerons de mettre en valeur le potentiel du terroir médocain pour la viticulture des cépages blancs, la production de vins blancs de la région (mais sous la même appellation « Bordeaux Blanc ») est passée à 9500 hectolitres, soit atteint jusqu’à 50% de son volume historique.
L’élaboration d’un cahier des charges de l’appellation Médoc Blanc, destiné à formaliser sa singularité, a débuté en 2018. En 2023, il a été soumis à l’étude et accepté par l’INAO le 6 février 2025. Actuellement, il est au stade de la confirmation officielle par l’État avec une éventuelle contestation, qui durera 2 mois. Si le cahier des charges est finalisé, la récolte 2025 servira déjà à produire des vins portant l’étiquette « Médoc Blanc » qui arriveront sur le marché en 2026.

Qu’est-ce qui distinguera le « Médoc Blanc » du « Bordeaux Blanc » ?

  • Les raisins des vins portant l’appellation « Médoc Blanc » peuvent être cultivés dans tout le Médoc, y compris dans les prestigieuses appellations communales, contrairement au « Bordeaux Blanc », pour lequel les raisins peuvent provenir de n’importe quelle appellation de la plus vaste région Bordelaise.
  • Au minimum 30 % de l’assemblage du Médoc Blanc doit être vieilli en fûts, tandis que pour le Bordeaux Blanc c’est une option.

Quant aux cépages autorisés pour le « Médoc Blanc », ce sont les vins blancs classiques de Bordeaux : Sauvignon Blanc, Sémillon, Sauvignon Gris et Muscadelle. De plus, les VIFA (Variétés d’Intérêt à Fin d’adaptation) sont autorisées : Viognier, Alvarinho, Liliorila, Sauvignac, Floréal et Souvigner gris (ces deux derniers sont résistants aux maladies). Les Chardonnay, Chenin Blanc et Manseng initialement proposés n’ont pas été retenus dans le cahier des charges.

Même si les premiers vins de l’appellation Médoc Blanc ne seront dégustés que l’année prochaine, leur profil organoleptique attendu peut déjà être décrit, car 89 vignerons élaborent des cuvées à partir de raisins blancs cultivés sur les terres du Médoc aux caractéristiques uniques. Ainsi, les Médocs blancs sont :

  • des vins au bouquet mêlant arômes d’agrumes, notes de fruits à noyau et de fruits tropicaux, nuances florales et élevage en barrique
  • texture ronde mais élégante grâce au bâtonnage
  • des nuances minérales, voire salées, selon les terroirs

Reste à attendre que cette typicité soit soulignée par le nom approprié.

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Dégustation de la semaine: Pavillon de la Palud, Beaujolais Villages Nouveau 2023

Chaque troisième jeudi de novembre, la France (et pas seulement, puisque les bouteilles de Beaujolais Nouveau sont distribuées dans le monde entier à la veille de la fête) célèbre le Journée du Beaujolais Nouveau, un vin jeune du millésime actuel, qui est le tout premier mis en vente la même année. Et c’est le seul vin d’appellation protégée qui peut avoir le millésime courant sur l’étiquette, alors que le reste des vins de l’appellation française n’ont pas encore terminé le processus de production et ne peuvent être mis sur le marché que dans quelques mois (si, bien sûr, les producteurs souhaitent produire des vins avec l’appellation, et non comme vin de table – Vin de France).
Vous pouvez apprendre plus sur le vin du Beaujolais Nouveau, son histoire, sa technologie de production, son cépage, ainsi que la région du Beaujolais et son terroir dans mon article détaillé sur ce sujet.
Je rappellerai ici brièvement les informations clés de ce vin et donnerai un exemple de dégustation du Beaujolais Nouveau 2023.
Alors, voici ce que vous devez savoir sur le Beaujolais Nouveau :

  • Ce vin est issu du cépage Gamay
  • Il est produit par macération carbonique ou semi-carbonique
  • Les raisins peuvent être récoltés dans n’importe quelle partie de la région de Beaujolais – depuis les crus des collines granitiques du nord de l’appellation jusqu’aux plaines du sud ayant les sols sableux, où sont produits les vins de l’appellation régionale
  • Le plus souvent, les raisins pour le Beaujolais Nouveau proviennent du sud
  • C’est un vin léger, simple, très fruité et juteux, incroyablement facile à boire et pratiquement sans tannins
  • Il a le droit d’être vendu uniquement jusqu’à Noël de l’année en cours
  • Ce vin n’est pas du tout destiné à être vieilli, et plus il est consommé tôt, mieux c’est.

Dégustation : Pavillon de la Palud, Beaujolais Villages Nouveau 2023

beaujolais_nouveau_2023

Couleur :rubis, avec une teinte violette, intensité moyenne
Arôme : Expressif, purement fruité et juteux, avec des nuances vives de fraises, de cerises mûres, de cerises douces, de confiture de framboise et de jus de raisin, ainsi qu’une note sucrée de pivoine.
Goût : Frais et fruité, avec les mêmes nuances que dans les arômes (cerise, fraise, cerise douce, framboise et pivoine). Il n’y a pratiquement pas de tanins, l’acidité est assez fraîche, mais douce et agréable (niveau moyen). La finale est moyen, mais agréable et juteuse.
Impression générale et appréciation de la qualité : Bon Beaujolais Nouveau typique, avec sa douceur et sa simplicité caractéristiques.
Avec quoi associer :la charcuterie, les spécialités lyonnaises : salami, œufs meurette, jambon cru, Saint-Marcelan, vous pouvez même expérimenter le camembert et le brie, car… Il n’y a pas de tanins dans ce vin, qui ne vont pas bien avec les enzymes de la croûte du fromage.

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Clôture de Wine Paris Vinexpo Paris 2025 – des résultats prometteurs

Malgré la situation géopolitique et économique mondial instable, le salon professionnel du vin Wine Paris Vinexpo Paris 2025, qui se tient pour la sixième année dans la capitale française (après avoir été déplacé de sa patrie historique – Bordeaux), a établi un record de nombre de visiteurs étrangers et de leurs pays d’origine. Pendant trois jours bien chargés, le Parc des Expositions Paris Porte de Versailles a été une plateforme pour les représentants de la filière vitivinicole pour des rencontres d’affaires, des conférences et des échanges sur des sujets importants, tels que l’impact du changement climatique sur la production de vin, la réduction de sa consommation (en tant que telle, ainsi qu’en faveur d’autres boissons alcoolisées), ainsi que l’impact de la politique sur l’état de la filière. Cependant, dans ce contexte, le salon est devenu un centre d’affaires, de commerce, de convivialité et de rencontres professionnelles.
L’importance du salon tant pour la France que pour le marché mondial du vin a été soulignée par les visites d’anciens et actuels Ministres de la République (responsables de l’agriculture, du tourisme, de l’export, de l’alimentation…) et de plus de 30 délégations officielles internationales.
Conférences, rencontres avec des experts (cette année, environ 250 experts du monde entier ont animé 130 master classes et événements différents). Et la plateforme analytique The Voice of Industry, créée par Vinexposium (une organisation qui fédère plusieurs salons internationaux Vinexpo – celui de Paris, mais aussi américain, chinois, indien, etc.), permet d’établir les objectifs globaux de l’industrie de l’alcool, exprimés et évalués par ses représentants les plus influents.
De manière générale, en 2025 par rapport à 2024, l’exposition elle-même s’est également agrandie :

  • Les exposants étrangers occupaient 3 halles entiers et 80 % d’espace en plus par rapport à 2024
  • 54 pays étaient représentés à l’exposition avec 116 pavillons (8 de plus qu’en 2024)
  • parmi les visiteurs en 2025, il y avait 45 % d’étrangers en plus en provenance de 154 pays
  • 35 % d’acheteurs des marchés clés de plus sont venus à Paris pour conclure des affaires importantes
  • La France a également accru sa présence au salon : il y avait 7 % de plus de vignerons, négociants et coopératives français

La partie du salon dédiée aux spiritueux, cocktails et autres boissons (y compris non alcoolisées), Be Spirits, prends desormais une place de plus en plus importante à Vinexpo :

  • 34 pays ont présenté leurs produits
  • près de 300 fabricants, dont 76 % de nouveaux fabricants, ont participé au salon
  • la superficie qu’ils occupent a augmenté de 47 %
  • hormis les grandes marques françaises, 2,5 fois plus de participants sont venus d’autres pays par rapport à 2024, dont 10 nouveaux pays

Selon le directeur général de Vinexposium, Rodolphe Lameyse, le salon 2025 est devenu particulièrement important dans un contexte d’instabilité et constitue un moteur important pour l’ensemble du secteur.

Les prochaines expositions du groupe en 2025 se tiendront à :

  • Miami (Vinexpo America du 7 au 8 mai)
  • Singapour (Vinexpo Asia du 27 au 29 mai)
  • Mumbai (Vinexpo India du 11 au 12 octobre)
  • Amsterdam (Salon mondial du vin en vrac du 25 au 25 novembre)

Le communiqué de presse complet est consultable sur www.vinexposium.com

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Nouveau classement des Crus Bourgeois du Médoc

Le 10 février 2025, dans le cadre du salon professionnel du vin Wine Paris Vinexpo 2025, les Cru Bourgeois du Médoc ont publié le deuxième classement des châteaux, révisé à partir de 2020. Sa liste officielle en 2020 comprenait 250 domaines, en 2025 – 170. Il faut remarquer que le nombre de crus bourgeois dépend non seulement de la qualité des vins (d’ailleurs, l’un des principes du cru bourgeois est une garantie de une bonne qualité constante des vins et de la volonté de l’améliorer), mais aussi du nombre de châteaux ayant demandé l’acquisition et le renouvellement de statut.

Rappel historique

Au Moyen Âge, lorsque la ville de Bordeaux appartenait à la couronne anglaise, ses marchands vendant du vin sur le marché local, ainsi qu’exportant les vins produits à partir de leurs propres vignobles, étaient exonérés d’impôts et de taxes sur leurs activités. Ce privilège renforce considérablement les fortunes de ces « bourgeois » (« bourgeois », c’est-à-dire citadins, qui vient du mot « bourg », « ville »), et à partir du XVe siècle, ils peuvent se permettre d’acquérir les meilleures parcelles du Médoc, qui acquièrent le nom de « cru bourgeois ». Leur premier classement, ou plutôt une liste par prix, a été établi par la Chambre de Commerce de Bordeaux. Au XIXe siècle, la hiérarchie s’établit progressivement et sous la forme d’une publication recensant 248 châteaux, répartis en trois catégories, elle paraît en 1858, grâce à Monsieur d’Armailhac.
Le premier classement officiel, comptant 444 châteaux, a été établi en 1932 par la Chambre de Commerce de Bordeaux et le département de l’agriculture du la Gironde. Bien que cela n’ait jamais été confirmé par le ministère, on y a quand même fait référence.
En 1962, apparaît le Syndicat des Crus Bourgeois, et en 1979 le statut de « Cru Bourgeois » est reconnu par le gouvernement français, qui donne le droit aux domaines de l’indiquer sur les étiquettes des vins.
Le premier classement officiel, à trois niveaux, comprenait 247 châteaux (151 Cru Bourgeois, 87 Cru Bourgeois Supérieur et 9 Cru Bourgeois Exceptionnel) sélectionnés parmi 490 candidats, et devait comparaître en 2003, mais a été annulé par la Cour administrative d’appel de Bordeaux. La raison en est qu’il a été contesté par plusieurs domaines non classées, qui invoquaient son possible parti pris et le fait que la commission comprenait le président du Syndicat des Crus Bourgeois de l’époque.
Pour éviter que la notion même de cru bourgeois ne disparaisse après le procès, le Syndicat a entrepris des démarches pour établir des critères de qualité et des principes de classement clairs, qui ont été formalisés en novembre 2009.
En septembre 2010, après l’approbation définitive des critères, le premier classement des crus bourgeois est publié, pour le millésime 2008. Et il a suivi ce principe d’une classification unifiée à un niveau plutôt que trois jusqu’en septembre 2019, et a été révisé chaque année.
Cependant, en 2016, la question du retour aux trois niveaux historiques du Cru Bourgeois a été à nouveau soulevée lors de l’Assemblée Générale du Syndicat, et à la majorité il a été décidé de réviser les critères et de répartir les châteaux candidats au Cru Bourgeois en trois niveaux. Le premier classement comprenait 250 châteaux (179 Crus Bourgeois, 56 Crus Bourgeois Supérieurs et 14 Crus Bourgeois Exceptionnels) et a été établi de 2018 à 2022 (c’est-à-dire que les châteaux qui y figurent pouvaient déjà indiquer le statut reçu sur les bouteilles de 2018).
Le 10 février 2025, les crus bourgeois ont officiellement présenté un nouveau classement de 170 châteaux (120 Cru Bourgeois, 36 Crus Bourgeois Supérieurs et 14 Crus Bourgeois Exceptionnels).

Critères pour trois niveaux de classification

Le plus important et déterminant d’entre eux est la qualité du vin, l’analyse de son profil organoleptique et de son potentiel de vieillissement (basée sur la dégustation de cinq millésimes), qui est réalisée par un jury indépendant d’au moins six experts. Il suffit de s’y conformer pour obtenir le statut de « cru bourgeois ». Si un château aspire à des niveaux plus élevés dans la hiérarchie, non seulement son vin, mais aussi le vignoble et l’infranstructure doivent en outre répondre aux critères suivants :

  1. Conformité du vignoble et des technologies viticoles appliquées aux classements HVE niveau 2 ou 3 (Haute Valeur Environnementale)
  2. L’état du chai, les technologies utilisées depuis les vendanges jusqu’à la mise en bouteille, qui jouent un rôle important dans la qualité du produit (l’état des infrastructures de production, les méthodes de vinification, l’élevage et le stockage du vin…)
  3. infrastructures : bâtiments historiques et leurs conditions, offres oenotouristiques, conditions pour les visiteurs (professionnels et grand public), mode de distribution, place au niveau national et international

Après l’annonce des résultats du classement, au moins deux des cinq millésimes sous ce statut (soit, à l’avenir, jusqu’au prochain classement dans 5 ans) font l’objet de contrôles de la qualité.

Classement des Cru Bourgeois : principales dispositions et conclusion

L’objectif principal du classement des crus bourgeois n’est pas seulement de garantir la qualité et l’authenticité des vins, mais aussi la volonté collective de tous ses châteaux membres de maintenir cette qualité, la réputation de l’ensemble de l’appellation, et également de mener des efforts communs pour protéger l’environnement. De plus, lors de l’achat d’un vin cru bourgeois, le consommateur doit avoir la certitude qu’il investit dans un produit offrant un rapport qualité-prix raisonnable et juste, qu’il n’est pas contrefait (grâce au QR code présent sur la bouteille) et que le vin reflète le terroir et les caractéristiques de l’appellation.
De manière générale, le classement Cru Bourgeois peut être considéré comme un garant fiable de la qualité des vins, car elle est attribuée non au château, mais aux vins, et non pour toute la durée de son existence, mais pour cinq ans. Si on le compare avec d’autres classements inchangés des vins de Bordeaux (Grand Cru Classe de 1855, Cru Classe de Grave, qui le valorisent et s’efforcent d’empêcher sa révision), alors le classement Cru Bourgeois reflète plus fidèlement les réalités : un château peut réduire ou agrandir la superficie du vignoble, remplacer des vignes par des plus jeunes, changer l’assemblage du vin ou la technologie de vinification, ce qui peut affecter les caractéristiques du vin. Dans ce cas, le fabricant a le droit de ne pas déposer de demande d’examen de sa candidature au classement, ou de choisir un autre niveau (et les attentes du consommateur seront dans ce cas justifiées).
Comment les vignerons eux-mêmes évaluent-ils le fait d’avoir le statut de Cru Classe ou Cru Bourgeois ? Pour les classements historiques de 1855, Graves ou Saint-Emilion, ce fait est très important et est soutenu par les châteaux. Il faut admettre qu’ils l’ont reçu non seulement et exclusivement pour le prix élevé auquel leurs vins étaient vendus par les négociants à l’époque de la création du classement, mais aussi pour la grande qualité et le potentiel des vins. Ainsi, ils peuvent non seulement se permettre une sélection rigoureuse des raisins et une réduction significative des volumes de production en cas d’un millésime défavorable et si la qualité du vin n’était pas à la hauteur, mais aussi des investissements impressionnants dans la technologie, dans les composantes touristiques et environnementales de l’économie.
Dans le cas des crus bourgeois, le principal facteur d’accès au classement est la qualité, le potentiel et la représentativité du vin sur cinq ans. Tous les vignerons du Médoc ne peuvent pas se permettre la longue transition vers une production à « haute valeur environnementale », construire et entretenir une maison d’hôtes, proposer des excursions avec des guides, etc. Certains mettent en premier lieu le vin et tout ce qui peut l’améliorer – raisins sélectionnés, meilleures technologies de production, nouvelles installations – et optent pour le niveau de classification précédent, excluant la composante touristique. Le cru bourgeois ne disposera donc pas toujours de nouvelles salles de dégustation, mais il n’y a aucun doute sur la typicité et la bonne qualité de son vin pour le prix fixé.

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Quel cadeau pour la Saint-Valentin ?

Une question que tout couple amoureux se pose à la veille de cette fête romantique. Bien sûr, il est toujours agréable de recevoir des fleurs et des chocolats, mais parfois on a envie de surprendre son bien-aimé avec quelque chose d’original. Et si elle (ou il) s’intéresse aux vins, vous avez la chance d’avoir un choix énorme. Pourquoi ne pas s’éloigner des classiques et faire plaisir à votre partenaire avec une boisson originale, qui saura également accompagner une soirée romantique. Il sera particulièrement intéressant de l’associer à des produits « thématiques » pour cette fête.
Quelques conseils généraux pour choisir une boisson alcoolisée en cadeau (pour plus d’informations sur le vin à choisir en cadeau, referez-vous à mon article ) :

  • Pour un connaisseur de vin – il faudra peut-êtreêtre faire quelques recherches. Une appellation inconnue, un Grand Cru de Bourgogne ou un millésime exceptionnel de Bordeaux lui plairont certainement, mais il est possible que vous ayez besoin de demander une recommandation d’un caviste ou de lire quelques articles sur ces sujets.
  • Pour un amateur – une cuvée premium d’une célèbre appellation qu’il/elle aimerait découvrir.
  • Si le vin est destiné à être consommé au dîner, il est alors conseillé de choisir un vin qui s’accorde le mieux avec les plats – pas acidulé ou avec un niveau moyen de tannins, fruité, avec un corps moyen et une acidité moyenne (+). Si le menu du dîner n’est pas un secret, le choix peut être oriebté en fonction des plats

Voici quelques recommandations de vins pour un dîner romantique (pour en savoir plus : c’est dans cet article) :

  • Évitez les vins trop puissants ou acidulés. Un dîner romantique doit être composé de plats raffinés, et les boissons riches et corsées « effaceront » simplement leur goût délicat.
  • Les vins fortifiés, et surtout les alcools forts, ne doivent pas non plus être mis sur la table. Peut-être un petit verre de Porto Vintage à la fin du dîner, mais certainement pas quelque chose comme du cognac ou de la vodka.
  • Les vins avec du sucre résiduel conviennent si vous préférez les boissons sucrées ou si vous avez des plats adaptés.
  • Un vin mousseux (pas nécessairement le champagne) sera une option idéale, car il a un profil léger – au maximum un corps moyen et un taux d’alcool moyen, de plus les bulles lui donnent de la légèreté et, bien sûr, de la festivité.

Une sélection de vins pour la Saint-Valentin

Certaines boissons sont vraiment faites pour une soirée romantique et son ambiance.
Par couleur :

  • Le rose est peut-être la couleur la plus populaire pour cette fête. Il peut y avoir ici de nombreuses variantes (du saumon pâle au rosé foncé) : les rosés de Provence ont à eux seuls toute une palette de nuances.
  • Clairet est un nom bordelais unique pour un vin de couleur rose foncé (ou rouge clair). Techniquement, c’est aussi un rosé, mais avec une période de macération plus longue, mais plus courte que pour le rouge.
  • Rouge – pourquoi ne pas compléter un bouquet de roses rouges, symbole de l’amour, avec une boisson de la même couleur ? Mais il ne doit pas être puissant et acidulé.

Et certains vins ont même une étiquette, qui parle d’elle-même :

  • Saint-Amour – en France, une appellation entière semble avoir été créée pour la Saint-Valentin (évidemment, c’est une blague). Saint-Amour est l’un des dix Crus du Beaujolais, avec un style aérien et souple, un bouquet brillant de fruits rouges et des nuances florales. Une belle idée pour une soirée romantique, où il faut penser à chaque détail.
  • Le nom de la cuvée ou du château lui-même – les noms de certains vins semblent faits pour la Saint-Valentin. Les exemples les plus « parlants » sont Château Puy d’Amour (Côtes de Bourg, Bordeaux), Château Amour (Médoc, Bordeaux), Champagne Deutz, notamment sa cuvée « Amour de Deutz »
  • Le design de l’étiquette – en plus du nom (qui peut ne pas être clair dans une langue étrangère), le design de l’étiquette peut être approprié. Par exemple, l’étiquette du Château Calon-Ségur porte un cœur, ce qui est plus que approprié pour la Saint-Valentin

Du champagne pour une soirée romantique

Le champagne, surtout le rosé, est une meilleure option. Et si vous ne cherchez pas seulement un champagne rosé, mais un vin dont vous pouvez parler, voici quelques idées :

  • Laurent Perrier Rosé est un champagne rosé rare qui n’est pas produit par assemblage de vins de base blancs et rouges, mais par macération courte (2-3 jours). 100 % Pinot Noir, cultivé sur le terroir le plus propice de la Montagne de Reims, ce champagne se distingue par un riche bouquet de baies rouges et un arôme prononcé. Un tel vin mousseux peut accompagner un dîner romantique de l’entrée au dessert et se mariera bien avec des plats épicés, même avec des fruits rouges (les fraises au champagne me viennent immédiatement à l’esprit)
  • Veuve Cliquot Rosé – la célèbre Veuve Clicquot n’a pas seulement inventé le remuage pour éliminer les sédiments de levure. C’est aussi elle qui a eu l’idée de créer cette catégorie entière de vins effervecents français
  • Bollinger Rosé – les amateurs de champagne seront certainement curieux de goûter cette cuvée de Bollinger, apparue seulement en 2009
  • L’Amour de Deutz – cette cuvée prestigieuse au nom évocateur existe aussi en rosé

Une alternative au champagne

Le champagne n’est pas la seule chose digne d’agrémenter une soirée romantique. Outre lui, il existe :

  • Crémant – vin effervcent français, qui est produit selon la méthode traditionnelle (comme le champagne) dans huit régions – Bordeaux, Alsace, Bourgogne, Die, Val de Loire, Limoux, Jura, Savoie
  • Franciacorta – un digne concurrent du champagne du nord de l’Italie. Il est produit à partir des mêmes variétés (à l’exception du Pinot Meunier, remplacé par le Pinot Blanc), selon la même méthode traditionnelle. De plus, la Franciacorta possède sa propre catégorie unique Satèn, qui est produite uniquement à partir de variétés blanches et dont la pression en bouteille est plus faible (5 atmosphères au lieu de six dans le champagne)
  • Prosecco – le vin mousseux le plus célèbre d’Italie existe principalement en blanc, dans une version monovariétale à base de raisin Glera. Mais récemment, sa version rosée est apparue, qui est un assemblage de Glera/Pinot Noir

Toutes ces boissons sont une alternative pétillante originale et plus abordable au champagne.

 

Dîner romantique pour la Saint-Valentin

 

Il vaut la peine de réfléchir aux plats pour une soirée romantique et aux accords avec les vins, afin que le dîner soit parfait. Il est impossible de ne pas mentionner les produits aphrodisiaques, lorsqu’il s’agit d’une soirée romantique (et surtout – de la Saint-Valentin). Voici quelques-uns des exemples les plus célèbres, ainsi que les accords appropriés : 

     

  • Les huîtres – un classique absolu parmi les aphrodisiaques, se marient bien avec :
  •  

       

    • Les vins blancs légers acidulés et sur les agrumes (Bordeaux Entre-Deux-Mers, Riesling allemand de la région de la Moselle, Sauvignon Blanc de Marlborough en Nouvelle-Zélande)
    •  

    • Les vins effervescent (Champagne Blanc de Blancs, Prosecco Brut, Crémant de la Vallée de la Loire)
    •  

    • Les rosés légers – un rosé provençal raffiné se mariera également bien avec des fruits de mer aussi délicats que les huîtres

     

  • Le gingembre – la racine de gingembre parfumée (surtout fraîche, non séchée) nécessite un vin à la texture rond, même huileuse ou avec un peu de douceur. Gewürthstraminer d’Alsace ou Riesling Spätlese allemand
  •  

  • Chocolat – Porto Ruby et LBV, Banyuls – ces vins rouges fortifiés sont faits pour le chocolat noir. Ils sont assez doux, ont des notes de cacao similaires, que le chocolat complétera harmonieusement. Il est également possible de l’associer à un vin rouge sec, à condition qu’il ne soit pas trop acide, juteux, avec une texture velouté et que le chocolat soit amer, avec une forte teneur en cacao, et non du chocolat au lait sucré.
  •  

 

Comment composer un menu si vous souhaitez inclure au moins un de ces produits, mais que vous n’avez qu’une seule bouteille de vin ? Prenons par exemple le Champagne issu de l’assemblage classique Chardonnay/Pinot Noir/Pinot Meunier, le menu alors pourrait ressembler à ceci : 

     

  • Huîtres ou crevettes à la sauce citronnelle et gingembre
  •  

  • Poisson blanc à la chair tendre (dorado, bar) ou coquilles Saint-Jacques
  •  

  • Un dessert léger aux fruits, par exemple, juste un panier de baies et de fruits ou une salade de fruits
  •  

 

Un rosé provençal ou un vin mousseux rosé s’accorderait également bien avec cet ensemble. 

Pour inclure un troisième ingrédient – ​​le chocolat – au menu, vous pouvez prendre un rouge sec à base de Merlot, par exemple le Saint-Emilion

  • Tartare de bœuf premium aux huîtres
  •  

  • Filet de canard ou de pigeon avec une sauce riche
  •  

  • Fondant au chocolat ou chocolat noir pur

 

Pour le porto doux, le menu devra être adapté (mais je recommande vivement de le garder uniquement pour un dessert ) : 

  • Foie gras (mi-cuit ou poêlé)
  •  

  • Viande de gibier (au four ou grillée) avec une sauce aux baies sauvages
  • Gâteau au chocolat aux cerises Forêt Noire
  •  

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Le rôle de la femme et le monde du vin

Sans aucun doute, statistiquement et traditionnellement, l’industrie vitivinicole est considérée comme une niche masculine. Mais aujourd’hui il n’est pas si rare de trouver des femmes dans ce domaine.
Commençons par le fait que l’envie de faire plus que comprendre ce domaine, c’est-à-dire l’intérêt à l’enseignement supérieur a nettement augmenté depuis le milieu du XXe siècle. En 1956, seuls 6 % des étudiants diplômés dans des métiers liés au vin étaient les femmes ; en 2015, ce chiffre était déjà d’environ un tiers. En outre, cette tendance s’est considérablement accélérée : en 2020, déjà la moitié des diplômés des facultés d’œnologie, de vinification et des écoles de sommellerie étaient des femmes. De plus, les femmes s’occupents de plus en plus de la gestion des domaines viticoles : en France, par exemple, environ un tiers des vignerons et propriétaires de leurs exploitations sont des femmes, contre un quart au niveau mondial.
Même si cette tendance est plus évidente aujourd’hui, il existe plusieurs exemples historiques de femmes vigneronnes ambitieuses et déterminées qui ont marqué le monde du vin et ont même influencé les technologies et les styles de production du vin :

  • Barbe Nicole Clicquot-Ponsardin, plus connue sous le nom de Veuve Clicquot, qui a inventé le remuage – une méthode de filtration du vin effervescent de sédiment de levure lorsque les bouteilles sont installées à un angle de 45 degrés sur des lattes en bois spéciales – des pupitres – et sont progressivement transférées vers une position verticale afin que tous les sédiments s’accumulent au niveau du col et puissent être facilement retirés des bouteilles. Faut-il rappeler que cette méthode est encore utilisée dans l’élaboration non seulement du champagne, mais aussi d’autres vins effervescent produits par la méthode traditionnelle.
  • Elisabeth Bollinger – devenue directrice de la célèbre Maison de Champagne du même nom pendant les temps difficiles de la Seconde Guerre mondiale. Pendant 30 ans, elle se consacre avec enthousiasme à l’entreprise familiale, dont elle hérite après le décès de son mari, et préserve non seulement la tradition du vieillissement des vins de réserve en fûts (qui donne au Champagne Bollinger son bouquet reconnaissable), mais aussi, on peut dire, qu’elle a inventé une nouvelle catégorie de vins effervescent – « récemment dégorgé », lorsque le champagne reste en contact avec les sédiments de levure beaucoup plus longtemps que ne l’exige la réglementation de l’appellation, et les sédiments eux-mêmes sont retirés immédiatement avant la commercialisation. Le résultat est un vin tout à fait unique avec des notes vives d’autolyse et une fraîcheur étonnante. Les vignerons champenois utilisent aujourd’hui ce principe par exemple pour leurs cuvées premium, mais ne peuvent pas utiliser le terme « récemment dégorgé », ou « R.D. », puisqu’il est breveté par la Maison Bollinger.
  • Madame Pommery, Alexandrine Louse Pommery, également veuve déterminée, reprend la direction de la Maison de Champagne, pour laquelle elle transforme d’anciennes carrières de chaux en caves de vieillissement. Et c’est Madame Pommery qui fut la première à produire du champagne brut beaucoup moins sucré qu’on avait l’habitude de boire à l’époque et qui connut malgré tout un grand succès. Aujourd’hui c’est (presque) la seule catégorie de champagne du marché (puisque le brut comprend le brut nature et l’extra- le champagne brut, demi-sec perd du terrain, et le champagne sec ou doux n’existent plus).

Avec le développement du domaine d’œnologie, les femmes deviennent désormais également œnologues, chercheuses, deviennent responsables de la vinification et de l’assemblage, des journalistes, des expertes et des sommelières célèbres…
Mais qu’est-ce qui m’a amené à de telles réflexions ? La réponse est simple : le monde du vin est une chose étonnante et fascinante, mais pas toujours compatible avec le rôle féminin le plus important : celui de mère.
Comment combiner l’opportunité de faire un miracle – de donner la vie, d’en assumer la responsabilité dès le jour de la conception, et en même temps de ne pas renoncer au besoin de développement personnel et professionnel ? Récemment, je me suis retrouvée dans la nécessité de trouver un compromis raisonnable, m’adapter et me préparer à accueillir une nouvelle personne dans la famille, tout en maintenant un rythme de travail optimal.

Attention : le but de cet article, et notamment de la section suivante, n’est en aucun cas de justifier la présence même très limitée d’alcool dans la vie d’une femme enceinte, mais de réfléchir à une manière de se protéger et de protéger son enfant à naître lors de son travail, lié à des boissons alcoolisées.

La question la plus importante : alcool et grossesse

Je pense que c’est la première chose qu’une femme enceinte se demande. Bien entendu, éliminer la consommation de boissons alcoolisées pendant cette période importante est la seule bonne décision. Mais si le travail implique de nombreuses dégustations ? Et tout d’abord, ce ne sont pas seulement les œnologues et les journalistes qui peuvent adapter, redistribuer ou réduire le nombre de dégustations. Il s’agit d’œnologues et de propriétaires de châteaux qui surveillent entièrement le processus de production du vin (surtout dans le cas de petites propriétés familiales). S’il faut déterminer l’assemblage d’un vin, suivre son évolution au cours de l’élevage en barrique à la fin de ce processus, cela implique de déguster des dizaines d’échantillons, parfois quotidiennement, et de prendre une décision rapide (par exemple, lorsque le vin a terminé la fermentation ou l’élevage dans le fût, quel assemblage il aura cette année etc.). En d’autres termes, ici c’est déjà plus difficile de reprogrammer ou d’annuler quelque chose .
Les professionnels du vin seront d’accord avec moi : plusieurs dizaines de vins lors d’une longue dégustation affecteront inévitablement non seulement la perception des saveurs (bien sûr, les papilles vont se fatiguer), mais aussi la quantité d’alcool dans le sang, même si tous les échantillons sans exception ont été recrachés. Cela arrive parce que la petite quantité de vin reste en bouche même après l’avoir recraché, et elle est mélangée à la salive, qui est sécrétée pour rétablir l’équilibre dans la bouche (surtout dans le cas de vins à une acidité ou un niveau de tannins élevées), et qui, au contraire est avalé. Et à la fin d’une telle journée de travail, il est tout à fait possible de boire ainsi un ou deux verres de vin.
Comment éviter cela lorsque le seuil maximum d’alcoolémie est de zéro ? Connaissant les particularités des grandes dégustations, j’ai développé pour moi quelques principes simples :

  • Ne jamais déguster ventre vide – la nourriture aide à empêcher l’alcool d’être directement et rapidement absorbé et de pénétrer dans le sang.
  • Bien recracher non seulement le vin, mais aussi la salive qui s’en dégage.
  • Rincer la bouche après chaque dégustation.
  • Déterminer un maximum de vins pour la journée.
  • Ne pas déguster un vin après l’autre le plus rapidement possible, mais étalez la dégustation sur la journée.
  • Éviter les alcools forts (cognac, whisky, armagnac, liqueurs, etc.)

Bien sûr, cette approche ralentira quelque peu le rythme de travail, mais la responsabilité de la vie future est sans aucun doute plus importante.
D’après ma propre expérience, je peux dire qu’en utilisant les astuces ci-dessus, non seulement je n’ai pas eu la sensation de boire un verre de vin, mais en plus mes papilles étaient moins fatiguées.

Changement dans la perception du goût

Une autre caractéristique que j’ai rencontrée était une modification de l’acuité de l’odorat et de la perception des saveurs du vin. Si un odorat plus sensible, bien sûr, est utile pour le travail, alors le changement de la perception des saveurs se distinguait par une sensibilité plus élevée à l’acidité du vin. De plus, les vins ne semblaient pas acidulés, ce qui n’est pas une caractéristique négative, mais plutôt acides.
Que faire dans ce cas ? Rédiger plutôt des descriptions d’arômes et prendre en comte les caractéristiques des cépages, des appellations et des millésimées afin de « corriger » la perception de l’acidité dans le bon sens. À propos, la perception du niveau d’alcool peut également passer de « chaleureux » à, par exemple, « brûlant », même si ce n’est pas vraiment le cas.

Conclusion : Dans quelle mesure le travail dans le secteur vitivinicole et la grossesse sont-ils compatibles ?

Il faut dire que les recommandations des médecins, même dans les pays où le vin fait partie intégrante de la culture depuis des siècles et des millénaires, ont radicalement changé au cours des dernières décennies. Je n’ai pas pu trouver de documents officiels du milieu du siècle dernier contenant des recommandations pour les femmes enceintes à titre de comparaison, donc seuls les commentaires des utilisateurs sur les forums et les communications personnelles peuvent indiquer le changement de « il n’est pas recommandé de boire plus d’un verre de vin par semaine » à « pas une goutte d’alcool pendant 9 mois ». L’impact négatif d’une quantité importante d’alcool sur le développement intra-utérin d’un enfant a été prouvé dans les années 1970. Mais que se passe-t-il avec une consommation très faible et occasionnelle, par exemple une coupe de champagne au Nouvel An ou un anniversaire? Y a-t-il un certain « seuil de sécurité » auquel l’alcool n’aura pas d’effet destructeur sur l’organisme en croissance ?
La solution la plus raisonnable est donc effectivement d’exclure la consommation et de minimiser les effets des dégustations si le travail implique des boissons alcoolisées.
J’espère que mes réflexions et techniques que j’ai partagées avec mes lecteurs en tant que professionnel de l’industrie du vin les aideront pendant cette période merveilleuse et difficile de la vie.

P.S. Pour en savoir plus sur une alternative autorisée durant la grossesse, je vous invite à lire mon article sur les vins sans alcool et désalcolisés.

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Comment le vin désalcolisé est produit?


Contenu :

Selon les lois européennes, et selon les appellations, le niveau d’alcool du vin doit être supérieur à 8,5-9 %. Dans le cas contraire, l’étiquette doit mentionner « boisson à base de vin ».

Les producteurs de vins sans alcool s’efforcent de l’éliminer complètement, ce qui est techniquement impossible. En règle générale, les vins déalcoolisés (un terme plus correct) contiennent 0,3 à 0,5 % d’alcool.

Mise à jour 2022 : Cependant, selon la réglementation récemment modifiée, les vins dans lesquels le niveau d’alcool ne peut pas être détecté même par des tests de laboratoire (c’est-à-dire moins de 0,1%) peuvent être qualifiés de vins sans alcool. De plus, s’il est inférieur à 1,2%, il n’est pas nécessaire d’indiquer ce chiffre, ainsi que le pictogramme barré représentant une femme enceinte buvant un verre.

La toute première technologie permettant de produire du vin sans alcool a été inventée par Carl Jung en Allemagne en 1908. Son idée était basée sur le principe de la distillation, qui le sépare en composants distincts :

  • eau (environ 83 %)
  • alcool (environ 15 %, selon le titre)
  • aromatiques, acides, minéraux (environ 2 %).

Mais si dans la production de spiritueux le but de la distillation est de concentrer les arômes et l’alcool, alors dans la production de vins sans alcool elle sert à séparer l’alcool tout en préservant son profil organoleptique. La distillation, inventée par C. Jung, s’effectuait sous vide, de sorte que l’éthanol bout et s’évapore à une température plus basse, évitant ainsi les saveurs désagréables des fruits confiturés dans la boisson obtenue. Ce principe s’applique encore aujourd’hui.

Par définition, le vin est le résultat de la fermentation du jus de raisin, ce qui est logique. Outre la formation de molécules d’éthanol, des substances aromatiques qui n’existent pas dans le jus de raisin se forment également lors de la fermentation. Ainsi, même une boisson non alcoolisée doit passer par une étape de fermentation pour être appelée « vin ».

Il existe plusieurs façons d’influencer la niveau d’alcool dans le produit final, basées sur différents principes. Ils peuvent être appliqués :

  • avant fermentation, en réduisant la teneur en sucre du moût à l’aide de :
    • nanofiltration ;
    • utiliser des raisins moins mûrs et moins sucrés ;
    • dilution du moût.
  • pendant la fermentation – réduction du volume d’alcool produit par:
    • utilisation de souches de levure spéciales ;
    • régulation du métabolisme des levures ;
    • arrêt artificiel de la fermentation.
  • après fermentation – séparation de l’alcool du produit fini :
    • osmose inverse ;
    • nanofiltration des molécules d’éthanol ;
    • distillation sous vide, dans laquelle l’alcool ne s’évapore pas à 78°C, mais à 27°C ;
    • élimination des molécules d’éthanol sous vide dans une colonne spécialement conçue avec des cônes rotatifs.

Mais l’alcool est un composant important du vin, qui interagit avec ses autres composants et détermine son profil organoleptique. Par exemple, cela affecte sa texture et l’intensité de son bouquet. Par conséquent, supprimer près de 15 % des composants d’une telle combinaison affecte les sensations gustatives. L’éthanol a une texture légèrement huileuse et une douceur subtile, qui compense l’acidité naturelle de la boisson, favorisant une combinaison harmonieuse de ses composants de profil. Par conséquent, en comparaison avec les vins secs « alcoolisés », leurs analogues secs et sans éthanol peuvent sembler trop acides. Les producteurs compensent cet effet par une petite quantité de sucre.

Une autre caractéristique de la production de cette boisson est qu’on ne peut pas utiliser n’importe quel cépage. Lors de la déscolisation, une partie de l’arôme et du corps du vin sera inévitablement perdue, les producteurs choisissent donc des cépages avec un arôme expressif plutôt que délicat et un corps assez riche. Pour les vins rouges déscolisés par exemple, un Merlot juteux et fruité ou une Syrah riche conviendraient mieux qu’un Pinot Noir raffiné et subtil. De plus, l’éthanol est un amplificateur, une base ou un « support » des éléments aromatiques du bouquet (comme le grais dans des plats), donc privé d’alcool, il risque de devenir plat et inexpressif.

Vin sans alcool : nocif ou pas ?

Peut-on parler des bienfaits de cette boisson ? Cependant, cela présente certains avantages :

  • Le vin rouge désalcolisé n’est pas dépourvu d’antioxydants et polyphénols dont les bienfaits pour l’organisme sont largement connus :
    • ils ralentissent le vieillissement
    • réduisent la tension artérielle
    • préviennent les maladies cardiovasculaires.
  • Les vins sans alcool contiennent 2 à 3 fois moins de calories que les boissons alcoolisées classiques : environ 30 kcal contre 70 à 80 kcal, car Il y a 7 kcal pour 1 gramme d’alcool. Une telle boisson est donc tout à fait capable de devenir une solution pour ceux qui surveillent leur apport calorique ou pour ceux qui sont obligés de limiter leur consommation d’alcool pour des raisons de santé.
  • L’absence d’alcool dans la boisson vous permet de conduire plus tard

De plus, le processus de suppression d’alcool n’implique pas d’effets chimiques, mais uniquement physiques – chauffage ou filtration, sans ajout de substances étrangères potentiellement dangereuses pour la santé.
Cependant, les vins désalisés ne sont pas à la hauteur des vins traditionnels pour plusieurs raisons :

  • Ils sont utilisés pour différentes raisons, par différentes catégories d’acheteurs. Il n’est donc pas tout à fait correct de les comparer.
  • Le processus d’élimination de l’alcool du vin affecte son goût. Quelle que soit la perfection des membranes filtrantes et quelle que soit la perfection de la distillation sous vide, tout cela n’est qu’un traitement supplémentaire, une dénaturalisation du produit fini, le privant de certaines propriétés. Ce n’est pas pour rien que les Grands Crus tentent de minimiser les manipulations avec les raisins et les moûts.
  • Les membranes filtrantes, en plus des molécules d’éthanol, peuvent retenir des molécules de substances aromatiques, car ils peuvent être petits (c’est-à-dire plus volatils) ou gros (c’est-à-dire plus lourds), ainsi que les tanins.

Le vin sans alcool peut être une solution dans certaines situations, si vous avez besoin de faire la companie lors d’une fête. Mais il est fort douteux que gustativement il puisse être comparé au résultat d’une année de travail d’un vigneron, où chaque étape apporte sa contribution irremplaçable au caractère et au potentiel du vin. Par conséquent, les Grands Crus chers déalcolisés n’apparaîtront jamais sur le marché.

Les vins désalcolisés ne peuvent pas bénéficier d’une indication géographique protégée ou d’une appellation. En général, ces manipulations sont strictement réglementées, et le retrait d’alcool ne doit pas dépasser 2 % pour que la boisson soit appelée vin de table sans appellation protégée. Si plus de 2 % d’alcool est retiré, la loi doit déjà indiquer sur l’étiquette « vin désalcolisé », « boisson à base de vin» ou « boisson à base de jus de raisin ».

Marques de vins sans alcool

Pour cette catégorie relativement nouvelle pour le moment, plusieurs exemples de producteurs peuvent être cités.

Par exemple, les entreprises françaises et allemandes suivantes :

  • Le Petit Béret est une marque de vins bio sans alcool, fondée par le meilleur sommelier de France en 2004, Dominique Laporte, avec une large gamme de vins secs et doux, tranquilles et effervescents de Muscat, Sauvignon Blanc, Syrah, Pinot Noir, Chardonnay, cultivés dans les régions du sud de la France.
  • Pierre Zéro est une marque du commerçant Pierre Chauvin, basé dans le sud de la France, dans la région Languedoc-Roussillon. Différents types de boissons Merlot et Chardonnay sont produits à l’aide d’une technologie moderne de désalcolisation – dans une colonne à cônes rotatifs.

Pierre Zéro

  • Appalina est une marque de vins sans alcool produits en Allemagne sur commande du grand négociant français Grands Chais de France. La gamme comprend du vin rouge de Merlot, du rosé de Pinot Noir, du vin tranquille blanc et mousseux de Chardonnay. Les raisins destinés à la production en Allemagne proviennent, encore une fois, du Languedoc français.
  • Nosecco – blanc pétillant, de style similaire au Prosecco.
  • Codorniu Zero est un vin mousseux sans alcool d’un célèbre producteur de cava espagnol.

Codorniu Zero

  • Rotkäppchen est une grande marque allemande qui existe depuis la fin du 19ème siècle et produit des vins mousseux sans alcool depuis 2008.
  • French Bloom est peut-être le vin sans alcool le plus ambitieux, le plus cher, mais aussi le plus proche du véritable vin effervescent, créé avec la participation de deux Maisons de Champagne : Taittinger et Frerejean Frères. li>

Accords mets et vins sans alcool

Ici, vous pouvez vous concentrer sur les combinaisons classiques :

  • Les rouges secs conviennent aussi bien aux viandes rouges qu’aux viandes blanches au goût moyennement prononcé :
    • filet de bœuf ;
    • veau ;
    • magret de canard ;
    • poulet ou dinde au four.
  • Blanc sec – aux « classiques » :
    • salade de fruits de mer (calamars, crevettes, moules) ;
    • fromages frais au goût doux (mozzarella, chèvre frais) ;
    • salade de légumes ;
    • des apéritifs légers avec du jambon et des pâtés.
  • Blanc demi-sec tranquille et pétillant :
    • pour les fruits (pêches, abricots, ananas) ;
    • desserts aux fruits peu sucrés ;
    • sorbet aux fruits.
  • Blancs doux, tranquilles et pétillants :
    • à des desserts plus sucrés ;
    • fromages bleus ;
    • fromages affinés.
  • Rouge sucré :
    • au chocolat ;
    • aux desserts au chocolat ;
    • Viande avec sauce au chocolat.

Dégustation de vin sans alcool Appalina Alcool Free. Merlot

Le vin sans alcool de la marque Appalina est fabriqué en Allemagne, sur commande d’un grand négociant français Les Grands Chais de France. Outre le vin rouge du cépage Merlot, sa gamme comprend du blanc tranquille et pétillant de Chardonnay et du rosé de Pinot Noir. Pour la première dégustation j’ai choisi du vin rouge, et voici mes impressions.

Appalina Alcool Free MerlotCouleur : rubis pâle

Arôme : d’intensité moyenne, au début même moyenne (+), mais il m’a semblé que le vin s’est rapidement éteint. Quant au bouquet, il est simple, avec des notes des bonbons ou de la confiture. Des nuances d’aronia et de cassis dominent; on distingue également des nuances de cerise rouge et de pruneau.

Goût : dans la description, le vin est caractérisé comme « demi-sec», il a le même goût, mais sous une forme déséquilibrée. L’acidité est élevée, et pour l’équilibre il ne manque clairement pas de sucre, mais justement de la texture que l’éthanol donne aux vins. À propos, la douceur ajoutée au vin à l’aide du jus de raisin apparaît également séparément de tous ses autres composants. Le corps est léger, il n’y a évidemment pas d’alcool, la finale est courte et acidulée et les tanins sont impérceptibles. Le bouquet rappelle le jus de baies aigres, comme les canneberges ou les airelles.

Évaluation de la qualité : Si nous y réfléchissons dans le contexte de l’objectif d’un vin sans alcool : offrir un remplacement digne (et indiscernable) de l’original, on peut dire que la qualité de cette boisson est médiocre, voire mauvaise. Le vin manque de corps et d’équilibre entre sucre et acidité, et son bouquet est assez simple.

Potentiel de développement : aucun. En plus de l’acidité, le vin ne possède pas les paramètres nécessaires à un long vieillissement – concentration, corps et tanins. De plus, il n’y a pas de millésime sur l’étiquette, et la bouteille est fermée par un bouchon à vis, ce qui élimine le contact avec l’air et l’évolution du vin.

Évaluation de la qualité selon le principe BLICE

  • Équilibre (Équilibre) – le vin n’est pas harmonieux, la douceur et l’acidité sont mal liées l’une à l’autre. L’attaque du vin est douceâtre, mais l’arrière-goût est anormalement acide.
  • Longueur – court (moyenne maximale (-)) et désagréablement aigre.
  • Intensité – moyenne (+), à la fois arômes et goûts.
  • Complexité – un bouquet simple de fruits rouges.
  • Expression> – il est peu probable que lors d’une dégustation à l’aveugle, ce vin puisse être reconnu comme étant du Merlot, encore moins l’appellation ou même le pays d’origine . li>

Bien que le vin sans alcool soit conçu comme une alternative (indiscernable, ou du moins similaire) aux boissons alcoolisées, il ne ressemble toujours pas au vrai vin. Et il est peu probable que la technologie soit bientôt assez avancée pour éliminer uniquement l’éthanol sans affecter le profil du vin.

À mon avis, pour l’instant, il vaut mieux privilégier les cocktails sans alcool, qui ont plus de chances d’être quelque chose d’agréable à la consommation.

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Dégustation de la semaine: Desprat St-Verny, Le tracteur Blanc 2021 – Puy de Dôme IGP

Aujourd’hui, je rajoute un autre vin dans la collection de dégustations de vins volcaniques. Produits par le domaine emblématique d’Auvergne, Desprat St-Verny, ce blanc vif, minéral et rond à la fois est issu de Pinot Gris et de Chardonnay, qui poussent aux cœur des volcans d’Auvergne, sur les sols argilo-calcaires.

La vinification dans des contenants neutres permet aux cépages de pleinement exprimer leurs caractères fruités, ainsi que la minéralité des sols.

Couleur : citron d’une intensité moyenne

Nez : aromatique, avec des notes exotiques (litchi, ananas), de citron mûr, de pomme jaune, d’abricot, un fin bouquet floral (aubépine et acacia), une touche minérale fumée en fond, d’amande amère et de noyau d’abricot 

Bouche : savoureuse, vive, avec un corps rond, une acidité rafraîchissante et une bonne amertume en final (amande amère, noyau d’abricot). Les saveurs sont gourmandes, mûres, avec une légère pointe exotique de litchi et ananas, de pomme mûre et de fleurs blanches (aubépine, acacia). Un côté fruité agréable (abricots et pamplemousse en milieu de bouche)

Évaluation de qualité : un bon vin avec de l’énergie, de l’originalité et une certaine complexité

Accords mets et vins : fromage de chèvre, fromage doux, poisson blanc, fruits de mer… des mets légers et pas très prononcés en goût conviendront bien à ce vin.

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